top of page

GDSA33 - LA VARROOSE

Le Varroa

 
le varroa sur une abeille

© AP | SIPA

Le Varroa destructor est un acarien parasite de l'abeille adulte et du couvain. Originaire d'Asie du Sud-Est, il a colonisé quasiment toutes les zones où l'abeille domestique européenne (Apis mellifera) est présente.

 

La varroose est désormais un problème d'ordre mondial, le parasite étant apparu en France dans le département du Bas-Rhin en 1982.

 

Elle se caractérise par l'infestation des abeilles par le varroa, qui se fixe sur elles, se nourrit de leur hémolymphe (sang des abeilles) et transmet des virus, affaiblissant ainsi les abeilles et les colonies.

GDSA33 - LA VARROOSE

Le déclin des colonies

Pendant toute la belle saison, le parasite se multiplie, d'autant plus que le couvain est abondant et l’infestation augmente rapidement dans les colonies fortes. Il est à noter que le couvain mâle est infesté 8 fois plus que celui des ouvrières.

 

En se nourrissant, le parasite spolie l’abeille, réduit son poids, son espérance de vie et provoque une baisse de son immunité.

L’abeille devient alors plus sensible aux infections virales (maladies des ailes déformées par exemple) et aux autres facteurs de stress.

 

La mortalité des colonies associée au varroa et aux virus qu’il héberge a lieu le plus fréquemment pendant l’hiver. Cependant, même si la maladie n’est pas visible, le parasite agit sur la performance des colonies (moins de miel). 

© Actu Environnement | Youtube

 
exemple ruche infestée par le varroa

© Raymond Voelker

La varroose ne peut être éradiquée mais elle peut être gérée en surveillant le taux d’infestation des ruches.

 

L’évaluation du taux au moins en fin de saison apicole est indispensable. Le but est de maintenir le nombre de parasites en dessous du seuil dommageable.

 

Si la pression du Varroa est trop importante, il faut mettre en place un programme de lutte intégrée c’est-à-dire basée sur l’utilisation raisonnée de médicaments et la mise en place pendant la belle saison de méthodes alternatives (suppression du couvain mâle, division des colonies, sélection des abeilles, …).  

GDSA33 - LA VARROOSE

Vivre avec la varroose

 

GDSA33 - LA VARROOSE

Quels médicaments ?

inspection d'un cadre de la ruche

© Anete Lusina | Pexels

Seuls les médicaments disposant d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) doivent être employés car ils sont homologués pour être utilisés chez l’abeille. Ces médicaments sont disponibles sans ordonnance. Cependant les médicaments doivent être utilisés avec parcimonie car ce sont des intrants chimiques qui peuvent être toxiques pour l’abeille et s’accumuler dans les cires.

Au moins deux traitements sont nécessaires dans l’année (été et début d’hivernage). Les traitements se font en l’absence de hausses pour ne pas contaminer le miel. Il faut traiter en même temps toutes les colonies d’un rucher pour éviter les ré-infestations. Seul un médicament à la fois doit être administré. Les posologies, durées de traitement et précautions d’emploi doivent être respectées (se reporter à l’ordonnance si elle existe ou la fiche « Résumé des Caractéristiques du Produit » (RCP) disponible sur internet pour chaque médicament.

L’efficacité de chaque traitement doit être contrôlée en évaluant le taux d’infestation. Des résistances du parasite à certains médicaments sont apparues. Il faut, pour éviter cela, alterner les médicaments. Chaque médicament présente des avantages et des inconvénients. 

Lire le guide de la FNOSAD sur le Varroa et la varroose :

Voir le Programme Sanitaire d'Élevage (PSE) 2024-2028

photo acarien tropilaelaps

© Pest and Diseases Image Library | bugwood.org

Acariens

Tropilaelaps

Actuellement, la France est épargnée par cet acarien responsable de la mort des abeilles ou de leur abandon des ruches.

 

Bien que Tropilaelaps ne soit pas encore présent en Europe, il existe un risque sérieux d'introduction de ce parasite lié aux importations et aux déplacements des colonies d'abeilles.

GDSA33 - LES MALADIES NON PRÉSENTES EN FRANCE

La vigilance reste de mise

photo aethina tumida

© Food and Environment Research Agency

Petit Coléoptère de la Ruche

Aethina tumida

La larve est le stade nuisible pour la colonie. Elle
mesure environ 1 centimètre. Elle est de couleur blanc-crème et peut, à première vue, ressembler à la larve de la fausse teigne (Galleria mellonella).

 

Cependant, un examen plus approfondi permet de distinguer aisément la présence de trois paires de longues pattes sur sa partie antérieure, d’épines dorsales sur chaque segment et de deux épines protubérantes à l’arrière.

GDSA33 - LES AUTRES MALADIES

Les autres maladies de l'abeille domestique

Ascosphérose

On l'appelle également la Mycose du couvain ou encore le Couvain plâtré ou calcifié. Il s'agit d'une infection des larves de l'abeille par le champignon Ascosphaera Apis

photo acosphérose

© Gilles Fert

Couvain sacciforme

Le couvain sacciforme ou larve en forme de sac est une pathologie qui affecte principalement les jeunes larves. Cette maladie est commune mais généralement considérée comme bénigne.

photo couvain sacciforme

© ANSES

Loque Américaine

Cette maladie très grave est causée par une bactérie appelée Paenibacillus Larvae qui affecte exclusivement les larves en développement des abeilles mellifères sans impacter les individus adultes.

photo loque américaine

© MAPAQ

Loque Européenne

 

Également connue sous les noms de loque bénigne ou loque puante, c'est une maladie du couvain d'abeille causée par plusieurs bactéries. Elle est caractérisée par son aspect enzootique en raison de sa nature endémique et elle est infectieuse et contagieuse.

photo loque européenne

© Zapiculture

Maladie des ailes déformées

Les symptômes de la maladie des ailes déformées incluent des ailes visiblement atrophiées, tordues ou déformées chez les abeilles jeunes. Ces abeilles infectées ne peuvent souvent pas voler et ont donc une espérance de vie réduite. En plus des problèmes d'ailes, les abeilles peuvent présenter un retard de développement et une faiblesse générale.

photo maladie des ailes déformées

© Shawn Casa

Nosémose

Il s'agit d'une infection parasitaire qui affecte les abeilles adultes, entraînant des diarrhées sévères. Ce parasite, microsporidie du genre Nosema, cible et détruit les cellules de la paroi du tube digestif. Contagieuse, la nosémose touche toutes les castes d'abeilles adultes.

photo nosémose

© Université Manitoba

Paralysie chronique des abeilles

La maladie noire, également appelée mal de mai ou mal des forêts par les apiculteurs, affecte les abeilles mais aussi d'autres insectes tels les fourmis. Elle est causée par un virus qui infecte notamment les cellules du ventricule et du système nerveux.

photo paralysie des abeilles

© Wikipédia

⚠️ La réglementation sanitaire des maladies apicoles est actuellement en cours de révision. Il est donc possible, malgré tous nos efforts, que les informations ci-après ne soient pas toutes à jour.

bottom of page